11 mai 2017

Obitus - Slaves of the Vast Machine (2017)





Obitus - Slaves of the Vast Machine (2017)

Hypnotic Dirge Records / co-released with Black Plague Records

 



Anders Ahlbäck (instruments)
Obitus est un duo suédois de black metal, actif depuis 2000 et formé par Anders Ahlbäck (instruments) et Johan Huldtgren (vocals). Obitus est un mot latin qui signifie « mort ». Le duo a sorti son premier album The March of the Drones en 2009 via Eerie Art Records et Slaves of the Vast Machine se présente donc comme son dernier effort. Même si le duo est actif depuis 2000 sa discographie entre split et démos n’est pas énorme et elle est plutôt gage de qualité. On aimerait juste souligner le beau split réalisé en 2014 sorti via Dissension Records et qui se nomme Elemental Nightmares – IV. Ce split réunit les groupes Obitus / Canopy / Harasai / Kall et il est épuisé, oui et non. Oui si on veut s’acheter ce vinyle. Non si on veut s’acheter la totalité de la série Elemental Nightmares qui se compose de 7 vinyles au total et donc de plusieurs groupes cult. Les 7 pochettes mises côte à côte forment un artwork très beau. On peut l’écouter ici : https://elemental-nightmares.bandcamp.com/album/elemental-nightmares-i-vii
Et si vous voulez l’acheter ici c’est moins cher :

Johan Huldtgren (vocals)
Slaves of the Vast Machine de Obitus est à la fois le nom de ce nouvel album – cru 2017 – et le nom de la seule chanson présente qui dure 45 : 40. Inutile de dire qu’il s’agit d’un tour de force énorme. Dans ce voyage au cœur du black metal, Anders Ahlbäck (qui a écrit la musique) et Johan Huldtgren (qui a écrit les textes), se sont fait épauler pour les vocals death metal de Frederik Huldtgreen chanteur de Canopy et de Kaos Vortex. Et comme pour boucler la boucle Obitus, Canopy et Kaos Vortex étaient sur les splits Elemental Nightmares et étaient signé à cette époque-là par le label Dissension Records.

Il est difficile pour moi de présenter dans le détail cet album / chanson. Je tâcherai d’en donner une idée générale sachant aussi que l’on peut écouter intégral et en streaming pour se faire une idée plus précise. Déjà on ne peut que saluer la démarche jusqu’au-boutiste de présenter un album/chanson de 45 minutes. On trie déjà au départ son auditoire. Il faut trouver ce temps-là et plusieurs fois pour se dédier à cet opus de façon convenable. Musicalement Obitus fait du black metal. Le riffing est serré et acéré comme la tradition scandinave mais la production propre et aseptisée pose Obitus à la lisière du black metal industriel. Je répète black metal industriel pour le son et pas par la façon de jouer. Industriel aussi pour l’axe thématique choisi par le groupe. Obitus se figure un monde moderne et dystopique où tout est surveillé et sous contrôle. Comme l’œil d’un Panopticon futuriste, le monde futur est oppressé par un totalitarisme qui contrôle tout. La seule échappatoire est la mort ou le suicide:

"if life matters, life worth losing

for there to be life it has to be worth living

I choose death"

Le titre est très direct et ravageur du début à la fin. Et si – vu sa durée – on aurait pu s’attendre à des breaks, des accalmies, des variations, il n’est est pas question. Il y des évolutions certes, mais la tonalité de Slaves of the Vast Machine reste la même et uniforme. Le black metal est dissonant à souhait et vous transperce grâce à sa force et à sa violence. Bref la bande son du nouveau millénaire. A bon entendeur…

Score 9/10

Hypnotic Dirge Records : http://www.hypnoticdirgerecords.com
Black Plague Records : http://blackplaguerecords.com/








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